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Marie Curie (née Maria Skłodowska le 7 novembre 1867 à Varsovie, Pologne – décédée le 4 juillet 1934 à Sancellemoz, France) est une physicienne polonaise naturalisée française.
Marie et son époux Pierre Curie partagent le prix Nobel de physique de 1903 avec Henri Becquerel, pour leurs recherches sur les radiations[1]. En 1911, Marie obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium[2]. Elle est la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel[3]. Elle est également la première femme lauréate en 1903, avec son mari, de la Médaille Davy pour ses travaux sur le radium[4].
Biographie
Enfance
Maria Salomea Skłodowska naît à Varsovie, alors dans l'Empire russe, d'un père professeur de mathématiques et de physique et d'une mère institutrice. En l’espace de deux ans, elle perd sa sœur Sofia, du typhus en janvier 1876, et sa mère, de la tuberculose, le 9 mai 1878. Elle se réfugie alors dans les études où elle excelle dans toutes les matières, où la note maximale lui est accordée. Elle obtient ainsi son diplôme de fin d’études secondaires avec la médaille d’or en 1883. Elle adhère à la doctrine positiviste d'Auguste Comte, et participe à l'éducation clandestine des masses en réaction à la russification de la société par l'Empire russe. Marie Skłodowska rejoint l'Université Volante, illégale.
Étudiante à la Faculté des sciences de Paris
En novembre 1891, elle part pour Paris, où elle a été acceptée pour y suivre des études en sciences physiques et en mathématiques à la Faculté des sciences de Paris. Elle suit les cours des mathématiciens Paul Painlevé, Paul Appell et des physiciens Léon Brillouin et Gabriel Lippmann. Deux ans plus tard, en juillet 1893, elle obtient sa licence ès-sciences physiques, en étant première de sa promotion, et un an plus tard sa licence ès-sciences mathématiques, en étant seconde. Elle rejoint ensuite le Laboratoire des recherches physiques de Gabriel Lippmann.
Au printemps 1894, elle rencontre Pierre Curie, qu’elle épouse à Sceaux (Hauts-de-Seine), le 26 juillet 1895. En 1896, elle est reçue première à l’agrégation de physique. Le 12 septembre 1897, elle donne naissance à sa première fille, Irène.
Doctorat à l'École de physique et de chimie
En décembre 1897, elle commence à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris des travaux de thèse sur l'étude des rayonnements produits par l'uranium, découverts par Henri Becquerel et à ce moment-là encore appelés rayons uraniques car on les croyait spécifiques à cet élément[5]. En utilisant les techniques mises au point par son mari, elle analyse les rayonnements d’un minerai riche en uranium, la pechblende.
En 1898, Pierre laisse de côté ses travaux sur la piézoélectricité pour rejoindre sa femme sur son étude de la radioactivité. Il obtient l’autorisation du directeur de l’École de physique et de chimie d’utiliser un atelier au rez-de-chaussée. Les traitements chimiques sont réalisés dans un hangar, qui se trouve à côté de l’atelier, séparé uniquement par une cour.
Dans ce laboratoire de fortune où ils étudient la pechblende, ils découvrent deux nouveaux éléments. Le 18 juillet 1898, Marie Curie annonce la découverte du polonium, nommé ainsi en référence à son pays d’origine. Le 26 décembre, avec Gustave Bémont, elle annonce la découverte du radium ; il aura fallu traiter plusieurs tonnes de pechblende pour obtenir moins d’un gramme de cet élément. Ces extractions, faites à partir de tonnes de minerai, sont effectuées dans des conditions difficiles, dans des locaux dépourvus de tout confort. Le chimiste allemand Wilhelm Ostwald, visitant le lieu de travail de Pierre et Marie Curie, déclare : « Ce laboratoire tenait à la fois de l’étable et du hangar à pommes de terre. Si je n’y avais pas vu des appareils de chimie, j’aurais cru que l’on se moquait de moi ».
Le 26 octobre 1900, elle devient professeur à l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres. Durant l’année 1903, elle soutient le 25 juin sa thèse sur les substances radioactives.
Le 10 décembre 1903, Marie Curie reçoit avec son mari et Henri Becquerel, le prix Nobel de physique « en reconnaissance de leurs services rendus, par leur recherche commune sur le phénomène des radiations découvert par le professeur Henri Becquerel[6] ». Elle est la première femme à recevoir un prix Nobel. Cette même année, elle est la première femme lauréate de la Médaille Davy.
L’année suivante, elle reçoit la médaille Matteucci[7] et donne naissance le 6 décembre à sa deuxième fille, Ève.
Professeur à la Sorbonne
Le 19 avril 1906, Pierre meurt, renversé accidentellement par une voiture à cheval. En novembre, elle le remplace à son poste de professeur à la Sorbonne. Elle devient ainsi la première femme à enseigner dans cette université. En 1909, elle est nommée professeur titulaire dans sa chaire de physique générale, puis de physique générale et radioactivité.
Le 10 décembre 1911, elle reçoit son second Prix Nobel « en reconnaissance des services pour l’avancement de la chimie par la découverte de nouveaux éléments : le radium et le polonium, par l’étude de leur nature et de leurs composés[8] ». D’abord encouragée par le lauréat du prix Nobel de chimie Svante Arrhenius, celui-ci change d’avis lors de l’« affaire Langevin » (sa liaison avec Paul Langevin, révélée par la presse)[9][10]. Elle est la première personne à obtenir deux prix Nobel pour ses travaux scientifiques. La deuxième est Linus Pauling, qui a reçu le premier pour ses travaux scientifiques en chimie en 1954 et le second pour son action en faveur de la paix en 1962.
Elle participe au premier Congrès Solvay en 1911, qui réunit de nombreux physiciens, tels que Max Planck, Albert Einstein et Ernest Rutherford, qui vont changer notre façon de percevoir le monde. Elle est la seule femme de ce congrès, organisé et financé par le chimiste et industriel belge Ernest Solvay.
L’Institut du Radium
Fin 1909, le professeur Émile Roux, directeur de l’Institut Pasteur, propose la création d’un Institut du Radium, dédié à la recherche médicale contre le cancer et à son traitement par radiothérapie. Malgré la notoriété de Marie Curie et de son prix Nobel, il faut attendre 1911 pour que commencent les travaux, subventionnés par Daniel Osiris. L’Institut, situé rue d'Ulm, est achevé en 1914, juste avant la Première Guerre mondiale. Il réunit deux laboratoires aux compétences complémentaires : le laboratoire de physique et de chimie, dirigé par Marie Curie, et le laboratoire Pasteur, axé sur la radiothérapie, dirigé par Claudius Regaud.
Les « Petites Curies »
Lorsque la guerre éclate, Marie Curie est mobilisée, tout comme les autres membres de l’Institut du Radium, qui fermera temporairement durant la guerre. Aux côtés d’Antoine Béclère, directeur du service radiologique des armées, elle participe à la conception de dix-huit unités chirurgicales mobiles surnommées les «Petites Curies» ayant la particularité de pouvoir se rendre très près des champs de bataille et ainsi de limiter les déplacements des blessés. Elles permettent aussi de prendre des radiographies des malades, opération très utile pour situer plus précisément l'emplacement des obus de balles et faciliter les chirurgies. À l’Institut du Radium, elle forme des aide-radiologistes.
En 1916, elle obtient son permis de conduire et part régulièrement sur le front réaliser des radiographies. Irène, âgée de seulement de dix-huit ans, fait de même dans plusieurs hôpitaux de campagne durant toute la guerre.
En 1918, à la fin de la guerre, elle peut enfin occuper son poste à l’Institut du Radium. Sa fille Irène devient son assistante. L’Institut du radium deviendra plus tard l’Institut Curie aujourd'hui très connu.
Un symbole du féminisme
Le 20 mai 1921, lors de son premier voyage aux États-Unis, elle peut acheter un gramme de radium à l’usine du radium de Pittsburgh, suite à une collecte de 100 000 dollars américains (environ 1 million de francs or) auprès des femmes américaines, organisée par la journaliste Marie Mattingly Meloney. En 1929, toujours grâce aux femmes américaines, elle reçoit un nouveau gramme de radium, dont elle fait don à l’Université de Varsovie.
Maladie
Suite à une trop grande exposition aux éléments radioactifs, elle est atteinte d’une leucémie. Malgré sa faiblesse, elle continue d’assurer la direction de la section de physique et chimie de l’Institut du Radium. Elle se rend au sanatorium de Sancellemoz en Haute-Savoie en 1934 où elle décède le 4 juillet.
Travaux
Découverte du radium et du polonium
Marie Curie est embauchée par Henri Becquerel pour étudier les rayons uraniques, elle travailla d’abord sur l’uranium puis sur la pechblende, dont le rayonnement bien plus intense venait d'être remarqué. Elle mit en place une méthode radiochimique afin de déterminer l’origine précise du rayonnement de la pechblende : diviser, puis purifier, puis précipiter. Cette méthode était censée permettre d'isoler les éléments responsables de rayonnement plus intense.
En 1898, furent ainsi mesurées l’activité d’un atome de radium, puis celle du polonium. Pour ces travaux, Henri Becquerel et Pierre et Marie Curie obtinrent le prix Nobel en 1903[11]. Ce fut la première démonstration de l’existence des atomes de radium et de polonium, qui existent mais sont instables. Cette découverte remit en cause la conception grecque antique qui stipulait que la matière était insécable et éternelle, et qu'il existait donc un nombre fini d'atomes stables.
Détermination du poids atomique du radium
Pour déterminer le poids atomique du radium, Marie Curie a dissout du chlorure de radium de masse connue, puis fait précipiter les ions chlorure par ajout de nitrate d'argent. En déterminant la masse du chlorure d'argent précipité, connaissant les poids atomiques du chlore et de l'argent, elle pouvait déduire le poids du chlore dans le chlorure de radium initial, et déterminer ainsi par simple soustraction le poids atomique du radium.
Hommages
L'année 2011 a été proclamée Année Marie Curie[12].
- Au Panthéon
D'abord inhumée à Sceaux dans le caveau de la famille Curie, ses cendres sont transférés avec celles de son mari Pierre Curie au Panthéon à Paris le 20 avril 1995, sur décision du président François Mitterrand et en présence du président polonais Lech Wałęsa. Elle est aujourd'hui encore la seule femme honorée au Panthéon pour son mérite propre.
- Musée Curie
Au sein de l’Institut Curie à Paris, un Musée Curie a été édifié dans les locaux mêmes où la savante travailla jusqu'à sa mort. Entièrement gratuit, il propose au public de découvrir un riche patrimoine scientifique et retrace, à travers les parcours personnel et professionnel de la famille aux cinq prix Nobel, les grandes étapes de l'histoire de la radioactivité et de la lutte contre le cancer.
D’autres hommages célèbrent sa mémoire :
- Élément
- L’élément atomique numéro 96, découvert en 1944, a été baptisé curium en l’honneur de Pierre et Marie Curie.
- Universités, enseignement
- L'institut central national polonais de cancerologie nommé Centrum Onkologii-Instytut im. Marii Skłodowskiej-Curie à Varsovie (Centre d'Oncologie-Institut Marie Skłodowska-Curie, adresse: ul. Roentgena 5, 02-781 Warszawa, Pologne).
- L'Université Paris 6, en France, porte le nom d’Université Pierre et Marie Curie.
- L’université publique de Lublin, en Pologne, porte le nom d'Université Maria Curie-Skłodowska.
- À Poitiers, une cité universitaire porte son nom, près d'une rue qui porte également son nom.
- La Marie Curie Fellowship Association[13] est un programme d’aide à la mobilité géographique pour les jeunes chercheurs européens.
- Des lycées français portent le nom de Marie Curie à Échirolles, Marseille, Nogent-sur-Oise, Sceaux, Strasbourg (qui a créé Schulradio « Marie Curie »), Tarbes et Versailles.
- Des collèges français portent le nom de Marie Curie notamment à Bernay, à Désertines (Allier), à Étampes, à Fontoy (Moselle), à La Seyne-sur-Mer, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), à Lunel (Hérault), à Paris 18, à Pignan (Hérault), à Provins, à Rion-des-Landes, à Saint-Amand-les-Eaux, à Saint-Laurent-Nouan (Loir-et-Cher), à Tourcoing, à Tournon-sur-Rhône (Ardèche), à Troyes, etc.
- Des lycées polonais portent le nom de Marie Curie (Liceum ogólnokształcące im. Marii Skłodowskiej-Curie) notamment à Varsovie (XXIII Liceum ogólnokształcące), à Katowice (VIII Liceum ogólnokształcące), à Gorzów Wielkopolski (II Liceum ogólnokształcące), à Czechowice-Dziedzice (seul lycée), Andrychów (seul lycée), etc.
- Le collège français de Montréal a nommé un de ses bâtiments Pavillon Marie-Curie[14] plus précisément le pavillon des sciences.
- L'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon fusionne en novembre 2009 ses deux principales bibliothèques sous le nom Bibliothèque Marie Curie, inaugurée en avril 2010[15].
- La promotion 2011-2012 de l'École nationale d'administration (ENA) porte le nom de Marie Curie[16].
- Émissions monétaires
- Un billet de 500 francs français a été fait à l'effigie de Marie et Pierre Curie.
- Un billet de 20000 złotys polonais a été fait à l’effigie de Marie Curie.
- En 1984 trois pièces (frappe monnaie) de 100 francs à son effigie, en argent BU, argent BE et or BE, frappées à l'occasion du cinquantenaire de sa mort.
- En 1997 deux pièces (frappe monnaie) à l'effigie de Marie et Pierre Curie : 100 francs argent BE et 500 francs or BE
- En 2006 deux pièces (frappe médaille) de 20 euros à son effigie, en argent BE et en or BE.
- Rues, station de métro ...
- Rue Pierre-et-Marie-Curie à Paris, Rue Marie Curie à Poitiers, Dijon, Annemasse...
- Le 8 mars 2007, la station de métro parisienne (située à Ivry-sur-Seine) Pierre Curie a été rebaptisée Pierre et Marie Curie.
- Une salle Marie Curie au quatrième étage du Palais de la culture et de la science de Varsovie.
Musées
- Musée à Varsovie (ulica Freta 16) (Pologne)
- Musée Curie à Paris (11 rue Pierre & Marie Curie, Paris 5e)
Monuments
- Monument à Lublin (Université Marie Curie-Skłodowska) (Pologne)
- Monument à Police (Pologne) (à Vieille ville de Police)
Au théâtre et au cinéma
En 1989, la vie et le travail de Pierre et Marie Curie inspirent une pièce de théâtre, Les Palmes de Monsieur Schutz, créée par Jean-Noël Fenwick au Théâtre des Mathurins. Cette pièce reçoit quatre Molières en 1990, dont ceux du [meilleur metteur en scène et du meilleur auteur.
La vie de Marie Curie a inspiré plusieurs cinéastes. Le rôle de Marie Curie a été joué par :
- Greer Garson dans Madame Curie, film américain de Mervyn LeRoy sorti en 1943 ;
- Nicole Stephane dans Monsieur et Madame Curie, film français de Georges Franju sorti en 1953 ;
- Olga Gobzeva dans Mysli o radiatsii (Pensées à la radiation), film soviétique d’Elmira Chormanova sorti en 1980 ;
- Marie-Christine Barrault dans Marie Curie, une femme honorable, réalisation de Michel Boisrond, 1990 ;
- Isabelle Huppert dans Les Palmes de M. Schutz, film français de Claude Pinoteau sorti en 1997 ;
- dans la série Le Théâtre de la jeunesse en 1965 : Marie Curie - Une certaine jeune fille, téléfilm de Pierre Badel en deux parties avec notamment Jacques Higelin.
Biographies
- Ève Curie, Madame Curie, Paris, Gallimard 1938
- Marie Curie, Irène Joliot-Curie et Gillette G. Ziegler, Correspondance
- Marie Curie et Irène Joliot-Curie, Prace Marii Skłodowskiej-Curie
- Françoise Giroud, Une femme honorable, 1981
- Susan Quinn, Marie Curie Ed. Odile Jacob, 1996
- Per Olov Enquist, Blanche et Marie]], roman, 2004
- Xavier Laurent-Petit, Marie Curie, 2005
- Barbara Goldsmith, Marie Curie, portrait intime d’une femme d'exception, 2006
- Brigitte Labbé et Michel Puech, Marie Curie, 2006
- Henry Gidel, Marie Curie, Flammarion, 2008 ISBN 9782081211599
Pierre Curie (15 mai 1859 à Paris - 19 avril 1906 à Paris) est un physicien français. Il est principalement connu pour ses travaux en radioactivité, en magnétisme et en piézoélectricité. Lui et son épouse, Marie Curie, pionniers de l'étude des radiations, reçurent une moitié du prix Nobel de physique de 1903 (l'autre moitié a été remise à Henri Becquerel) « en reconnaissance des services extraordinaires qu'ils ont rendus par leur effort conjoint de recherches sur les phénomènes des radiations découvertes par le professeur Henri Becquerel[17] ».
Biographie
Enfance
Pierre Curie est le fils d'un médecin protestant, Eugène Curie (1827-1910) et de Sophie-Claire Depouilly (1832-1897). Il a un frère aîné, Jacques Curie (1856-1941), avec qui il découvre la piézoélectricité. Le grand-père de Pierre Curie, Paul Curie, docteur en médecine, est un humaniste malthusien engagé et marié à Augustine Hofer, fille de Jean Hofer et arrière-petite-fille de Jean-Henri Dollfus, grands industriels mulhousiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle et de la première partie du XIXe siècle.
Pierre Curie ne fréquente ni l'école, ni le lycée, l'enseignement ne devenant obligatoire en France qu'à partir de 1881 (lois Ferry). Son instruction est dès lors assurée par ses parents, puis par un ami de la famille, M. Bazille, qui lui enseigne les mathématiques élémentaires et spéciales, ce qui développe les capacités mentales de Pierre, qui a clairement un intérêt pour cette science. À 16 ans, en novembre 1875, il passe son baccalauréat en sciences.
Préparateur de la Faculté des sciences de Paris
Il s'inscrit à la Faculté des sciences de Paris et en novembre 1877 à 18 ans, il passe brillamment sa licence ès sciences physiques. Il prend ensuite en janvier 1878 le poste de préparateur-adjoint au laboratoire d'enseignement de la physique de Paul Desains, l'un des deux professeurs du cours de physique à la faculté. Il est nommé préparateur deux ans plus tard et mène une des premières études de rayonnement du corps noir.
Dans le laboratoire de Charles Friedel, Pierre Curie étudie, en collaboration avec son frère aîné Jacques, les propriétés des cristaux. En 1880, ils mettent en évidence l'effet piézoélectrique et étudient ses caractéristiques.
Professeur de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris
En 1882, il est nommé chef de travaux dans la nouvelle École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris. Il étudie l'effet piézoélectrique inverse et conçoit le dynamomètre piézoélectrique. Il entreprend une étude théorique de la symétrie en cristallographie et en physique. Dans sa thèse soutenue en 1895 sur les propriétés magnétiques des corps à diverses températures, il énonce la loi de Curie et définit le point de Curie, température au-delà de laquelle certains matériaux perdent leurs propriétés magnétiques.
En 1895, Pierre Curie est nommé professeur d'électricité, de magnétisme et du cours de physique théorique à l'École de physique et de chimie industrielle de la Ville de Paris. Pierre Curie est responsable du laboratoire de physique de l'école de 1882 à sa mort et en charge de l'organisation de l'enseignement de la physique. En tant que professeur, il forme de nombreux physiciens (dont André-Louis Debierne, Georges Urbain, Paul Delorme ou Paul Langevin) avec lesquels il collabore au cours de ses recherches. Il se lie d'amitié avec le physicien suisse Charles Édouard Guillaume et avec Georges Sagnac, Paul Langevin, Jean Perrin et André-Louis Debierne qui deviennent des intimes de la famille Curie.
En 1895, Pierre Curie épouse une jeune polonaise, Marie Skłodowska, venue poursuivre ses études scientifiques à la Sorbonne en 1892. Elle s'intéresse de près aux découvertes de Wilhelm Röntgen sur les rayons X et ceux d'Henri Becquerel, qui a découvert la radioactivité en 1896. Pierre Curie abandonne dès lors ses recherches sur le magnétisme et travaille avec sa femme sur l'uranium. En 1898, ils publient leurs premiers résultats et annoncent la découverte de deux nouveaux radio-éléments : le polonium et le radium. Ils utilisent pour la première fois le terme de « radioactivité ». Leur travail, y compris le fameux mémoire de doctorat de Marie, s'appuie sur un électromètre piézoélectrique précis construit par Pierre et son frère Jacques.
Pierre et André-Louis Debierne font la première découverte de l’énergie nucléaire, en identifiant l'émission continue de chaleur par des particules de radium. Il étudie également les émissions de substances radioactives par radiation et, en utilisant des champs magnétiques, il montre que certaines émissions sont chargées positivement (radiations alpha, bêta+), d'autres négativement (bêta-), et d'autres neutres (radiations gamma).
Jusqu'en 1902, Pierre et Marie tentent d'extraire une quantité suffisante de radium pour en déterminer la masse atomique, tentative réussie en 1902. Suite aux résultats de cette recherche, Pierre et Marie reçoivent conjointement la moitié du prix Nobel de physique en 1903 « en reconnaissance des extraordinaires services qu'ils ont rendus par leurs recherches communes sur les phénomènes de radiation découverts par le Professeur Henri Becquerel[18] ». Cette même année, ils sont tous deux lauréats de la Médaille Davy.
Professeur de la Faculté des sciences de Paris
On lui crée en 1904 une chaire de physique générale à la Faculté des sciences de Paris. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1905.
Il meurt à Paris, renversé accidentellement par une voiture à cheval, 19 avril 1906.
Pierre Curie eut deux filles avec Marie Curie :
- Irène Joliot-Curie, qui recevra, comme ses parents, le Prix Nobel de chimie avec son époux, Frédéric Joliot-Curie pour leurs travaux sur la radioactivité artificielle,
- Ève Curie, qui écrira une biographie mondialement connue de sa mère, et qui épousera Henry Labouisse qui, en sa qualité de directeur exécutif de l'UNICEF, recevra le prix Nobel de la paix attribué à cette organisation.
Le 21 avril 1995 ses cendres et celles de sa femme sont transférées du cimetière familial de Sceaux (Hauts-de-Seine) au Panthéon de Paris.
Travaux
Longueur d'onde calorifique
Pierre Curie étudie le rayonnement du corps noir en mesurant la longueur d'onde émise par des corps couverts de fumées portés à différentes températures dans le laboratoire du professeur Paul Desains[19]. Ces travaux initient l'étude empirique de Friedrich Paschen et les travaux de Wilhelm Wien qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1911.
L'effet piézoélectrique
Dès l'année 1880, Pierre et son frère Jacques Curie découvrent le phénomène piézoélectrique de certains cristaux comme le quartz, la tourmaline ou la pechblende[20]. Ils établissent les conditions de symétrie nécessaire à sa production dans les cristaux et déterminent les caractéristiques du dégagement électrique[21]. Ils expliquent le phénomène ainsi que la pyroélectricité étudiée par Charles Friedel en devinant l'existence d'une polarisation électrique primordiale des molécules. Suite à un article de Gabriel Lippman paru en 1881, les deux frères démontrent l'effet piézoélectrique inverse en augmentant les petits déplacements des cristaux soumis à un champ électrique au moyen d'un levier amplificateur observé au microscope[22]. Il conçoit le dynamomètre piézoélectrique pour mesurer de faibles masses ou déterminer de très petite quantité d'électricité statique.
Étude théorique sur la symétrie
Pierre Curie transpose les outils théoriques développés en cristallographie par Auguste Bravais et Arthur Moritz Schönflies à l'étude de la physique. Il introduit les notions de plans de symétries rotatoires et de translation. Il complète les définitions introduites par Woldemar Voigt de vecteurs polaires (pour décrire le champ électrique) ou axiaux (pour décrire le champ magnétique) et de tenseurs (pour décrire les tensions mécaniques élastiques sur un corps solide)[23]. Il énonce un grand nombre de théorèmes généraux pour étudier les symétries en physique théorique dont le principe de Curie[24].
Propriétés magnétiques des corps
Durant sa thèse, Pierre Curie étudie les propriétés magnétiques des corps ferromagnétiques et diamagnétiques à différentes températures. Il remarque que la susceptibilité magnétique d'un matériau paramagnétique est inversement proportionnelle à la température et mesure la température de Curie de transition de phase entre son état ferromagnétique et son état paramagnétique de plusieurs matériaux[25]. La loi de Curie est expliquée théoriquement grâce à des concepts de physique statistique par Paul Langevin, qui fut l'élève de Pierre Curie à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.
Radioactivité
Après la découverte de la radioactivité naturelle par Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie étudient les propriétés de rayonnement des corps radioactifs comme l'uranium et parviennent à séparer deux métaux très radioactifs, le polonium[26] puis le radium en collaboration avec Gustave Bémont. Avec André-Louis Debierne puis Jacques Danne, il découvre la radioactivité induite[27] et mesure la charge électrique du rayonnement émis par les corps radioactifs[28].
Instrumentation scientifique
Pierre Curie a une importante activité de conception d'instruments scientifiques. Il met au point le quartz piézoélectrique, conçoit des électromètres performants (électromètre apériodique et à bilame de quartz[29]) et une balance de précision apériodique capable de mesure le centième de milligramme[30].
Distinctions
- Lauréat avec Jacques Curie du Prix Planté de l'Académie des sciences en 1895[31]
- Lauréat du Prix La Caze de l'Académie des sciences en 1901[32]
- Lauréat avec Marie Curie du Prix de la fondation Debrousse de l'Académie des sciences en 1902
- Lauréat avec Marie Curie et Henri Becquerel du prix Nobel de physique en 1903[33]
- Lauréat avec Marie Curie de la médaille Davy de la Royal Society en 1903[34]
- Membre de l'Académie des sciences élu le 3 juillet 1905[35]
Hommage
Le 20 avril 1995, sur décision du président François Mitterrand, ses cendres et celles de sa femme Marie sont transférées au Panthéon de Paris[36].
- Le curie est une unité de radioactivité (3,7 x 1010 désintégrations par seconde) dont le nom est un hommage rendu à Pierre Curie par le Congrès de radiologie de 1910.
- Le point de Curie est le degré où un corps perd ses propriétés magnétiques.
- L'Université Paris VI se nomme Université Pierre et Marie Curie.
- L’élément atomique no 96, découvert en 1944, a été baptisé curium en l’honneur de Pierre et Marie Curie.
Bibliographie
- Marie Curie,Pierre Curie, Payot, Paris, 1924 (lire en ligne http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68124d )
- Pierre Curie, Œuvres de Pierre Curie,Édition des Archives Contemporaines, Paris, 1984 (1908) (lire en ligne http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2282p )
Le polonium est un élément chimique de symbole Po et de numéro atomique 84. C'est un métalloïde dont l'isotope 210Po est présent naturellement à l'état de traces dans les minerais d'uranium.
Histoire
C'est le premier élément découvert par Pierre et Marie Curie en 1898 dans leurs recherches sur la radioactivité de la pechblende. Ce n'est que plus tard qu'ils découvrirent le radium. Le mot polonium a été ainsi choisi en hommage aux origines polonaises de Marie Skłodowska-Curie.
Propriétés physiques
Le polonium est un métalloïde à température de fusion basse et relativement volatil : à 50 ºC, un échantillon de polonium perd la moitié de sa masse en 45 heures, et finirait par se sublimer entièrement même à température ambiante.
C’est un émetteur de rayonnement alpha. Le 210Po a une période radioactive de 138 jours et 9 heures.
Il est généré par la suite de désintégrations qui, partant de l'uranium 238 et passant, entre autres, par le radium 226, le radon 222 et le plomb 210, aboutissent au polonium 210 puis se terminent par le plomb 206 stable.
Chaîne de désintégration :
238U α→ 234Th β→ 234Pa β→ 234U α→ 230Th α→ 226Ra α→ 222Rn α→ 218Po α→ 214Pb β→ 214Bi β→ 214Po α→ 210Pb β→ 210Bi β→ 210Po α→ 206Pb (stable)
Il se désintègre en émettant des particules alpha dont l’énergie typique est de 5,3 MeV. Pour comparaison, l’énergie transportée par les rayons du soleil (domaine visible) n’est que de l’ordre de quelques électrons volts (eV). Ces particules alpha sont des rayonnements ionisants de forte énergie capables de générer des dégâts importants lors de leurs interactions avec la matière vivante (cellules, ADN). L’exposition aux rayonnements ionisants augmente les risques de cancer, d’anomalies génétiques, et pourrait avoir de nombreuses conséquences sanitaires autres que les cancers. Le polonium 210 présente une très forte activité spécifique, de 166 TBq/g[37] Un seul gramme de 210Po pur est donc le siège de 1,66×1014 désintégrations par seconde, et émet donc autant de particules α que 4,5 grammes de radium 226 ou 13,5 tonnes d’uranium 238.
Élément radioactif naturellement présent dans l’environnement et la chaîne alimentaire, le polonium 210 est présent en quantité infinitésimale (en masse) dans l’écorce terrestre. Mais compte tenu de sa très forte radioactivité, les résultats exprimés en becquerels par kilogramme de sol ne sont pas négligeables.
La radioactivité du polonium 210 est tellement élevée qu’il dégage une importante chaleur (140 watts par gramme). Ainsi, selon l'Argonne National Laboratory aux USA, la température d’une capsule contenant environ un demi-gramme de polonium 210 peut dépasser 500 °C. Cette propriété a été utilisée pour développer des générateurs thermo-électriques légers utilisés par exemple dans le domaine spatial comme source d’énergie pour les satellites.
Utilisations
- Source alpha,
- Source de neutrons, en mélange avec le béryllium : ce dernier émet un neutron lors de l'absorption d'une particule alpha, produite par le 210Po. Ce système est utilisé comme source primaire au démarrage des réacteurs nucléaires, comme détonateur dans les premières bombes nucléaires[38] ou dans le domaine spatial comme source d’énergie pour les satellites.
- Poison : c'est avec cette substance qu'aurait été empoisonné l'ancien espion russe, Alexandre Litvinenko. Le coût de la dose de polonium-210 qui l'aurait tué est estimé à 25 millions de dollars US (Berliner Zeitung). La quantité de polonium 210 qui lui aurait été « administrée » était probablement très élevée - puisqu’elle a conduit à son décès en 3 semaines. En utilisant des données toxicologiques sur les animaux de laboratoire, on peut imaginer qu’il s’agissait de quelques microgrammes de polonium 210.
L’activité d’un microgramme est d’environ 166 millions de becquerels. Dans ces conditions, la moindre sécrétion corporelle (salive sur un verre, transpiration sur un objet touché, un siège où il s’est assis, etc.) a pu conduire au dépôt sur ces objets d’une quantité non négligeable de polonium 210 (plusieurs centaines de becquerels, voire bien plus).
Précautions
Le polonium est un élément hautement radioactif et toxique. Même pour de faibles quantités (quelques microgrammes), la manipulation de 210Po est très dangereuse et nécessite un équipement spécial et des procédures strictes. Absorbé dans les tissus, il provoque des dommages directs par émission de particules alpha. L'absorption de 1 à 10 microgrammes est suffisante pour provoquer la mort.
L’activité maximale admissible pour du polonium ingéré est seulement de 1 100 becquerel, soit l’équivalent à 6,6×10-12 gramme. À masse identique, le polonium est environ 106 fois plus toxique que le cyanure de sodium ou le cyanure de potassium.
Présence dans le tabac
Du fait de l’utilisation d’engrais à base d'apatites, le tabac contient du 210Po. La fumée inhalée par les fumeurs contient une proportion infime (de l'ordre de moins d'un micro Sv) mais déjà dangereuse de polonium[39]. On estime qu'1% des cancers du poumon aux États-Unis sont causés par le polonium-210[40]. A la suite de la découverte du polonium dans la fumée de cigarettes au début des années 1960[41][42] les grands fabricants américains se sont penchés sur des méthodes susceptibles de réduire les quantités présentes, allant dans le cas de Philip Morris jusqu'à développer le premier laboratoire capable de mesurer de façon fiable les doses libérées. En dépit de résultats internes favorables indiquant que la présence de polonium était deux à trois fois inférieure aux premières estimations[43] la décision fut prise par les avocats de la compagnie de ne pas publier cette information, le risque en termes de relations publiques et de procès étant perçu comme très supérieur aux bénéfices d'une telle annonce[44]. En outre, les diverses tentatives menées par les compagnies pour diminuer la présence du polonium dans les plants se révélaient insatisfaisantes[45]. Communiquer sur ce sujet risquait, selon ces responsables, de "réveiller un géant endormi" en générant une nouvelle controverse[46].
Sources et bibliographie
- Bruno Chareyron, Note CRIIRAD N°06-92 / Polonium 210 / Affaire Litvinenko, CRIIRAD, Valence, décembre 2006. (http://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/polonium/notecriiradpolonium.pdf)
Le radium est un élément chimique de symbole Ra et de numéro atomique 88.
Il est d'un aspect parfaitement blanc mais il noircit lors de son exposition à l'air libre. Le radium est un métal alcalino-terreux que l'on peut trouver en très faible quantité dans les minerais d'uranium. Il est extrêmement radioactif, la demi-vie de son isotope le plus stable (226Ra) étant de 1602 ans. Il fournit du radon comme produit de désintégration.
Caractéristiques
Le radium est le plus dense des métaux alcalino-terreux, il est intensément radioactif et ressemble chimiquement au baryum. On le trouve en très faible quantité, sous forme combinée, dans la pechblende, un minerai d'uranium, ainsi que dans d'autres minéraux d'uranium. Les préparations de radium ont la propriété de rester à une température plus élevée que celle du milieu ambiant. Leur rayonnement radioactif est de trois types : alpha, bêta et gamma. Le radium peut aussi produire des neutrons lorsqu'il est mélangé à du béryllium.
Lorsqu'il est fraîchement préparé, le radium pur est d'une couleur blanche brillante, mais il noircit lorsqu'il est exposé à l'air (probablement par formation de nitrite). Le radium est luminescent (il émet une faible couleur bleue), il se décompose dans l'eau par formation d'hydroxyde de radium, et il est un peu plus volatil que le baryum.
Applications
Les rares applications du radium proviennent toutes de ses propriétés radioactives. Il a été utilisé dans les aiguilles des montres jusqu'aux années 1950, pour ses propriétés de luminescence. Il a également été utilisé dans des paratonnerres afin d'accroître l'effet de pointe de ceux-ci. Cet effet n'est pas démontré et ce système n'est plus commercialisé. Certains pays (Belgique et Luxembourg notamment) imposent un démontage de ces paratonnerres. D'autres utilisations ont consisté à utiliser des sources de radium en curiethérapie.
Histoire
Le radium (dont le nom est forgé à partir du latin radius -rayon- en même temps que radioactivité) fut découvert par Marie Curie et son mari Pierre]] en 1898 par extraction de la pechblende, un minerai d'uranium.
Séquelles industrielles
D'anciens sites de production ou d'utilisation de radium ont laissé des séquelles de pollution. Il faut par exemple, dépolluer l'ancien site de production de radium de la SATCHI (Société Anonyme des Traitements Chimiques)[47] qui a produit du radium entre 1913 et 1928, en Seine-Saint-Denis. L'IRSN a confirmé[48] et caractérisé la pollution radioactive[49]. Le débit de dose en surface (mesuré à 50 cm du sol) démontre une pollution sur environ 1/4 du site ; avec une radioactivité « jusqu’à 110 fois la valeur du bruit de fond (8 µSv/h) ». Autour du site, 5 zones sont polluées en surface selon l’IRSN (localisées sur le site Unibéton, avec environ 10 fois le bruit de fond), sur le site Partena (2 à 6 fois le bruit de fond), sur la berge Est de la Seine (25 fois le bruit de fond) et sur la berge Ouest (6 à 15 fois le bruit de fond)[50]. Le sol est également pollué en profondeur, avec sur le site de la SATCHI, et au delà, une activité massique variant de 750 à 10 000 fois le bruit de fond naturel régional[51]. Sur les sites périphériques étudiés, on dépasse de 10 à 245 fois le bruit de fond naturel régional[52]. L'IRSN a estimé à 15 000 et 20 000 m3 (estimation majorante) le volume de terres polluées. La nappe aquifère s'est aussi montrée polluée essentiellement par les isotopes 234 et 238 de l'uranium en aval hydraulique du site de la SATCHI (avec dépassement de la norme eau potable pour le rayonnement alfa (0,1 Bq/l). Une émission anormale de radon est détectée dans les bâtiments du site de la SATCHI (2 à 5 fois le niveau moyen de Seine-Saint-Denis qui est de 34 Bq/m3). Sur le site de Partena, on a atteint lors des mesures 2 300 Bq/m3 dans certaines pièces et 26 000 Bq/m3 dans une cave[53].
La réhabilitation des sites pollués au radium
Depuis la fin des années 90, l’État a construit progressivement le dispositif de prise en charge des sites pollués par des substances radioactives en France. La plupart des sites sont liés à des activités du passé, datant de l’entre-deux-guerres et qui ne relevaient pas de l’industrie nucléaire. C’est notamment le cas des sites pollués artificiellement par du radium.
Avec le « fonds radium », des mécanismes financiers et des solutions techniques ont pu être mis en œuvre pour gérer des situations de pollutions radioactives avérées. Au début des années 2000, l’Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI) a réalisé, sur demande du ministère de la Santé, des contrôles sur les sites potentiellement pollués que cet organisme connaissait. De plus, un guide méthodologique sur la gestion des sites industriels potentiellement pollués par des substances radioactives a été élaboré en 2001[54]. Enfin, depuis 2006, la loi confère à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) la mission d’intérêt général de gestion des déchets radioactifs et la remise en état de sites pollués par des substances radioactives, à la demande du propriétaire ou des pouvoirs publics en cas de responsable défaillant. Ce dispositif a été complété avec la création en 2007 de la Commission nationale des aides dans le domaine radioactif (Cnar)[55].
Les différents cas de figure de sites pollués au radium
Quatre cas de figure liés au radium ont été identifiés par les pouvoirs publics : les sites ayant abrité des activités de recherche sur le radium ; les sites ayant abrité une activité industrielle d’extraction de radium ; les sites ayant utilisé du radium à des fins médicales ou artisanales ; les particuliers qui possèdent des objets contenant du radium (réveils, montres, fontaines au radium).
L’État a traité prioritairement des sites dont la pollution était avérée et significative. Pour les deux premières catégories de sites, des opérations de réhabilitation ont lieu depuis plus de 15 ans (Institut du radium à Arcueil, sites de L'Île-Saint-Denis, Gif-sur-Yvette, Nogent-sur-Marne, Saint-Nicolas-d'Aliermont, etc.). Ces sites sont aujourd’hui dépollués ou en cours de dépollution. Concernant les objets détenus par les particuliers, une démarche nationale de reprise à titre gratuit a été lancée par les pouvoirs publics ; chaque année, une centaine objets est récupérée par l'Andra, toutefois la question du devenir de ces déchets reste entière.
Les sites ayant utilisé du radium à des fins médicales ou artisanales
Le travail de recensement des sites ayant abrité une activité utilisant du radium s’est terminé en 2009. Ces sites ont accueilli dans le passé des activités médicales et artisanales (fabrication horlogère) utilisant cet élément en faibles quantités. Ces activités, exercées il y a plusieurs décennies, ont pu laisser des traces de radium sur les lieux de leur utilisation. Ces sites nécessitent un diagnostic consistant à rechercher, par des mesures, la présence éventuelle de traces de radium ou d’en confirmer l’absence.
Denise-Ève Curie, née le 6 décembre 1904 à Paris, décédée le 22 octobre 2007 (à 102 ans) à New York (États-Unis), est une pianiste, femme de lettres, journaliste, conférencière et diplomate française.
Biographie
Fille de Pierre et Marie Curie, née Skłodowska, sœur cadette de Irène Joliot-Curie, elle étudie au collège Sévigné, où elle obtient son baccalauréat en 1925.
Comme elle aime à le rappeler, elle est la seule de la famille à n'avoir pas choisi une carrière scientifique, comme l'ont fait ses parents, sa sœur, ses neveux, son oncle et cousins. Encouragée par sa mère, elle préfère les études littéraires et artistiques. Elle commence sa carrière en tant que pianiste et se produit pour la première fois à Paris en 1925.
Après le décès de sa mère en 1934, elle écrit la biographie de celle-ci, Madame Curie, qui devient un succès de librairie mondial (1938), adapté au cinéma, également sous le titre de Madame Curie, par la MGM en 1943, avec Greer Garson dans le rôle-titre et Walter Pidgeon dans celui de son époux.
En mars 1932 ou avril 1932, elle rencontre Henri Bernstein, directeur du théâtre du gymnase, pour lequel elle écrit 145, Wall Street, adaptation de Spread Eagle de George S. Brooks et Walter B. Lister, créée le 25 octobre suivant. De 1932 à 1940, elle entretient une liaison avec Henri Bernstein[56].
Elle devient chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre Polonia Restituta en 1939[57].
En juin 1940, après la défaite française, elle embarque à Bordeaux à bord du cargo britannique Madura, qui la conduit, parmi 1300 réfugiés où l'on retrouve Henri Bernstein, Pierre Cot, Štefan Osuský, membre du Comité national tchécoslovaque, le ministre belge Marcel-Henri Jaspar ou Hugh Carleton Greene, correspondant du Daily Telegraph et frère de Graham Greene, et arrive à Falmouth le 21 juin[58] [59] [60].
En Angleterre, déterminée à continuer la lutte, elle s'engage dans la France libre et en faveur des Alliés, jusqu'à la fin de la Guerre. Elle propose sa plume et sa voix dans la presse, à la radio, dans des conférences et intervient à deux reprises à Radio Londres[61].
En réaction, le gouvernement de Vichy lui retire par décret, au début de mai 1941, la nationalité française en même temps qu'Henri Bernstein, René Cassin et Georges Thierry d'Argenlieu[62].
Elle rejoint les États-Unis pour y assurer la propagande de la France Libre et est engagée en novembre 1941 comme correspondante de guerre par l’Herald Tribune Syndicate de New York, ainsi que dans l’Allied Newspaper de Londres, elle se rend sur les fronts de Libye, de Russie, de Birmanie et de Chine.
Le 28 mars 1942, elle s'entretient avec Gandhi[63]. En 1943, elle publie Journey among warriors (Voyage parmi les guerriers, 1946), une chronique de ses voyages sur les fronts de la Seconde Guerre mondiale. Revenue en Angleterre, elle s'engage dans le corps des volontaires féminines de la France combattante et devient ambulancière sur le front d'Italie. En 1943, le général Diego Brosset l'engage avec le grade de Lieutenant à l'état major de la 1re division française libre. Débarquée avec les troupes françaises en Provence en août 1944, elle participe à la jonction de cette unité avec la 2e division blindée le 12 septembre.
Le général de Gaulle lui rend hommage dans le discours qu'il prononce le 30 octobre 1943 à Alger et le 23 novembre suivant, lui écrit : Je n'oublie pas combien votre attitude, dès le début, a été courageuse et je vous félicite de ce que vous continuez à faire en ce moment.
Le 13 novembre 1944, elle fonde avec Philippe Barrès le quotidien Paris-Presse, qu'elle co-dirige jusqu'en 1949[64].
Elle obtient la croix de guerre en 1944[65].
En 1952, elle devient conseillère spéciale du Secrétaire général de l'OTAN. Deux ans plus tard, en 1954, elle épouse Henry Labouisse, ambassadeur des États-Unis en Grèce qui fut pendant quinze ans directeur exécutif de l'Unicef. Dans le cadre de leurs fonctions, Ève et son époux voyageront dans plus d'une centaine de pays.
Ève Curie est administratrice de la Fondation Curie[66] de 1957 à 1967, au titre de représentant de Marie Curie, fondatrice de la fondation.
Devenue citoyenne américaine en 1958, elle est promue le 13 juillet 2005 au rang d'officier de la Légion d'honneur, au cours d'une cérémonie dans les locaux de l'Unicef, pour avoir énormément contribué à la cause humanitaire. Veuve depuis 1987, elle s'éteint le 22 octobre 2007, à l'âge de 102 ans.
Elle était docteur honoris causa du Mills College, du Russell Sage College et de l'Université de Rochester[67].
Œuvres
Essai
- Madame Curie, Paris, Gallimard, 1938, 315 pages (nombreuses rééditions et traductions).
- They speak for a nation, letters from France (édité avec une introduction d'Ève Curie, Philippe Barrès, Raoul de Roussy de Sales, traduit par Drake et Denise Dekay), New York, Doubleday, Doran, 1941, 238 pages.
- Journey among warriors, Londres & Toronto, W. Heinemann, 1943, 522 pages.
- Voyage parmi les guerriers (traduction de l'anglais revu par l'auteur), Paris, Flammarion, 1946, 504 pages.
Théâtre
- 145, Wall Street, pièce en 3 actes et 5 tableaux, Spread Eagle de George S. Brooks et Walter B. Lister, Paris, l'Illustration, 1933, 40 pages.
Irène Joliot-Curie (12 septembre 1897 à Paris - 17 mars 1956 à Paris) est une chimiste, physicienne et femme politique française. Elle est la fille de Pierre et Marie Curie. Épouse de Frédéric Joliot, elle a obtenu avec lui le prix Nobel de chimie en 1935 pour la découverte de la radioactivité artificielle[68]. Elle a aussi été sous-secrétaire d'État sous le Front populaire en 1936.
Biographie
Irène Curie naît à Paris le 12 septembre 1897. Elle est la fille de Pierre et Marie Curie. À 17 ans, elle accompagne sa mère sur le front, pour pratiquer des radiographies des blessés de guerre à l'aide de voitures équipées à cet effet, les « petites Curie ».
En 1918, détenant un baccalauréat, elle rejoint sa mère à l'Institut du Radium de Paris, où elle devient son assistante. Durant cette période, elle rencontre Frédéric Joliot, lui aussi devenu l'assistant de Marie Curie grâce à la recommandation de Paul Langevin dont il a été l'élève. Elle l'épouse en 1926. Ils ont deux enfants : Hélène Langevin-Joliot née en 1927 et Pierre Joliot-Curie né en 1932. Ils passent leurs étés en Bretagne à Sorbonne-Plage ; Irène faisant à l'occasion du collectage de chants traditionnels[69].
Ils travaillent ensemble sur la radioactivité naturelle et découvrent la radioactivité artificielle, phénomène qui consiste à transformer un élément stable en élément radioactif. Leurs recherches sur l'action des neutrons sur les éléments lourds sont un pas important vers la découverte de la fission nucléaire.
En 1934, sa mère Marie décède d'une leucémie, une maladie habituelle à l'époque pour les gens travaillant à proximité d'éléments radioactifs.
En 1935, Frédéric et Irène Joliot-Curie partagent le prix Nobel de chimie « en reconnaissance de leur synthèse de nouveaux éléments radioactifs[70] ».
Ils travaillent dès 1939 sur le projet d'une bombe atomique française (pour laquelle ils déposèrent un brevet[71]). Le programme nucléaire militaire français est le plus avancé de l'avant-guerre. Mais ce sont les Américains, avec le projet Manhattan, qui aboutissent le 16 juillet 1945 à l'explosion de la première bombe atomique dans le désert du Nouveau-Mexique.
En 1936, Irène Joliot-Curie est membre du gouvernement du Front populaire en tant que sous-secrétaire d'État à la Recherche scientifique : avec Suzanne Lacore et Cécile Brunschvicg, elle fait ainsi partie du groupe des trois premières femmes à siéger dans un gouvernement français. Mais affaiblie par des problèmes de santé, elle démissionne au bout de trois mois, laissant le poste à Jean Perrin.
En 1937, elle devient maître de conférence, en remplacement de son mari nommé au Collège de France, puis professeur sans chaire à la Faculté des sciences de Paris.
En 1939, elle reçoit le titre honorifique d'officier de la Légion d'honneur.
En 1946, elle devient directrice de l'Institut du Radium, succédant à André Debierne. Elle participe à la création du Commissariat à l'énergie atomique, où elle occupe la fonction de commissaire durant six ans. Elle obtient la chaire de physique générale et radioactivité précédemment occupée par sa mère.
Elle obtient le prix international de la paix du Conseil mondial de la paix en 1950.
En 1951 elle reçoit en même temps que son mari le titre de docteur honoris causa de l'Université Jagellon de Cracovie[72].
Irène Joliot-Curie meurt le 17 mars 1956 à Paris d'une leucémie résultant d'une surexposition aux rayonnements radioactifs au cours de son travail. Son mari, malade du foie, mourra en août 1958.
Bibliographie
- Marianne Chouchan, Irène Joliot-Curie ou La science au cœur, Le Livre de Poche Jeunesse, 1998. ISBN 2-01-321510-X
Centrum Onkologii – Instytut im. Marii Skłodowskiej-Curie w Warszawie (Centre d'Oncologie-Institut Marie Skłodowska-Curie) - institut d'oncologie à Varsovie anciennement l'Institut du Radium, fondée à l'initiative de Marie Curie en 1932.
L'Institut du Radium (Instytut Radowy) a été fondé le 29 mai 1932 à Varsovie sur l'initiative et à la demande de Marie Curie née Skłodowska.
En 1951, l'Institut du Radium de Varsovie a fusionné avec l'Institut d'oncologie de Cracovie, fondé en 1947, et l'Institut national anti-cancer de Gliwice, constituant ainsi l'Institut oncologique Marie Skłodowska-Curie, dont le siège est situé à Varsovie et deux succursales l'une à Cracovie et l'autre à Gliwice.
En 1984, à Varsovie, dans le quartier résidentiel d'Ursynów, grâce aux efforts du grand professeur polonais d'oncologie, le professeur Tadeusz Koszarowski, et à d'importants apports de fonds les premières salles de l'Institut d'oncologie rebaptisé à cette occasion : Centre d'Oncologie-Institut Marie Skłodowska-Curie, sont ouvertes.
Ce Centre est l'institution d'oncologie la plus importante de Pologne.
Sources
- Centrum Onkologii — Instytut im. Marii Skłodowskiej-Curie w Warszawie 1932-2002, (dir.) E. Towpik, ISBN 83-88681-15-X
Przypisy
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- ↑ http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/environnement/NI-IRSN-Site-Charvet-Ile-Saint-Denis_30032010.pdf Note d’information pollution radioactive provoquée par l’ancien site de production de radium de l’Île-Saint-Denis (93) : Synthèses des études menées par l’IRSN (IRSN, 30 mars 2010)
- ↑ http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/environnement/NI-IRSN-Site-Charvet-Ile-Saint-Denis_30032010.pdf Note d’information pollution radioactive provoquée par l’ancien site de production de radium de l’Île-Saint-Denis (93) : Synthèses des études menées par l’IRSN (IRSN, 30 mars 2010)
- ↑ http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/librairie/Documents/publications_pour_les_professionnels/IRSN_guide_ssp_mai_2008.pdf Guide méthodologique
- ↑ http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Dossiers/Les-sites-pollues-au-radium-et-par-d-autres-substances-radioactives/La-commission-nationale-des-aides-dans-le-domaine-radioactif-Cnar La commission nationale des aides dans le domaine radioctif
- ↑ Georges Bernstein Gruber, Gilbert Maurin, Bernstein, le magnifique: cinquante ans de théâtre, de passions et de vie parisienne, J.-C. Lattès, 1988, 485 pages, p. 293.
- ↑ Thomson Gale, Anne Commire, Donna Olendorf, Something about the Author, Gale, 1986, vol. 1, 317 pages, p. 73 ISBN 0810300508.
- ↑ Voir Georges Bernstein Gruber, Gilbert Maurin, Bernstein, le magnifique: cinquante ans de théâtre, de passions et de vie parisienne, Jean-Claude Lattès, 1988, p. 379; George de Lovinfosse, Au service de Leurs Majestés: histoire secrète des Belges à Londres, Byblos, 1974, 278 pages, p. 49; Geoffrey Cox, Countdown to war: a personal memoir of Europe, 1938-40, W. Kimber, 1988, 229 pages, p. 216 ISBN 0718306740; Alexander Werth, The last days of Paris: a journalist's diary, H. Hamilton, 1940, 274 pages, p. 205.
- ↑ Ève Curie, Journey among Warriors, 1943, p. 40
- ↑ Robert Belot, La Résistance sans de Gaulle, Fayard, 2006, indique à tort, p. 25-26, le 17 juin et la présence de Philippe Barrès, qui indique lui-même dans son Charles de Gaulle, paru en 1941, avoir quitté la France après la signature des armistices franco-allemand et franco-italien, p. 162.
- ↑ « Appel au bon sens » (6 août 1940) et « la deuxième réélection de Roosevelt » (6 novembre 1940), dans Jean-Louis Crémieux-Brilhac (dir.), Les Voix de la liberté: Ici Londres, 1940-1944, tome 1, La Documentation française, 1975, p. 40 et 138.
- ↑ Georges Bernstein Gruber, Gilbert Maurin, op. cit., p. 393.
- ↑ Ananda M. Pandiri, A Comprehensive, Annotated Bibliography on Mahatma Gandhi: Biographies, works by Gandhi, and bibliographical sources, Greenwood Publishing Group, 1995, 401 pages, p. 30 ISBN 0313253374.
- ↑ Claude Bellanger, Histoire générale de la presse française, universitaires de France, 1969, t. IV, p. 286.
- ↑ Thomson Gale, Anne Commire, Donna Olendorf, Something about the Author, Gale, 1986, vol. 1, 317 pages, p. 73 ISBN 0810300508.
- ↑ http://mariecurie.science.gouv.fr/portrait/portrait4_4.pdf Historique de la Fondation Curie
- ↑ Dictionnaire biographique franc̜ais contemporain, Pharos, 1950, vol. 2, p. 196.
- ↑ http://nobelprize.org/nobel_prizes/chemistry/laureates/1935/ The Nobel Prize in Chemistry 1935
- ↑ Ouest-France du mercredi 19 mars 2008, dernière page, avec une photo qui les montre avec Ève chez Jean Perrin en été 1930, avec Nine Choucroun, Georges Gricouroff, Charles Seignobos.
- ↑ http://nobelprize.org/nobel_prizes/chemistry/laureates/1935/ The Nobel Prize in Chemistry 1935
- ↑ http://v3.espacenet.com/origdoc?CY=fr&LG=fr&DB=EPODOC&IDX=FR971324&DOC=cda64df49b4202c07832eba66e15bc8c33 Perfectionnements aux charges explosives, 4 mai 1939
- ↑ http://www.uj.edu.pl/dispatch.jsp?item=uniwersytet/wyroznienia/honoris.jsp Uniwersytet Jagielloński w Krakowie - Wyróżnienia - Godność doktora honoris causa